mercredi 26 septembre 2007

Les synopsis des films programmés

-Borry Bana, le destin fatal de Norbert Zongo
(Luc Damiba et Abdoulaye Diallo, Burkina Faso, 2004, 57 mn)
Ce documentaire restitue les cinq années d'aventure d'un peuple, d'une justice qui cherche ses propres traces, d'un président empêtré dans une crise. Aventure d'hommes et de femmes politiques, du pouvoir et de l'opposition, de la société civile, des étudiants et des élèves dans la gestion de la crise. Aventure enfin du journalisme d'investigation. Ce film est un hommage à un homme qui a consacré sa vie à défendre les faibles et les sans voix. C'est la première fois que l'histoire de l'affaire Norbert Zongo est racontée en images, avec des témoignages surprenants et des images d'archives inédites.
-Bamako
(Abderrahmane Sissako, Mali-France, 2006, 115 mn)
avec Aïssa Maïga, Tiécoura Traoré, Hélène Diarra, Habib Dembélé, Djénéba Koné, Hamadoun Kassogué
Melé est chanteuse dans un bar, son mari Chaka est sans travail, leur couplese déchire ...
Dans la cour de la maison qu'ils partagent avec d'autres familles, un tribunal a été installé.
Des représentants de la société civile africaine ont engagé une procédure judiciaire contre la Banque mondiale et le FMI qu'ils jugent responsables du drame qui secoue l'Afrique.
Entre plaidoiries et témoignages, la vie continue dans la cour.
Chaka semble indifférent à cette volonté inédite de l'Afrique de réclamer ses droits ...
http://www.bamako-film.com/
-La Citadelle Europe
(Gilles de Maistre, France, 2003, 70 mn)
Jonas et Roland, 25 ans, étudiants béninois, ont décidé d’aller chercher du travail en Europe. 150 € glissés dans une chaussette, sacs sur le dos, ils partent à la conquête du Continent, le cœur gros de laisser leurs proches mais le corps vibrant d’enthousiasme. En peu de temps, leur rêve tourne au cauchemard, et l’Europe est encore loin. Le film dénonce le business tissé autour des clandestins, dans lequel la police trouve son compte. Ainsi que les mauvais traitements infligés aux illégaux dans les prisons nord-africaines.

-Sisters in law
(Kim Longinotto & Florence Ayisi, Royaume Uni, 2005, 94 mn)
Kumba, une petite ville au sud-ouest du Cameroun. Manka, six ans, a fui sa maison et sa tante abusive. Sonita accuse avec courage son voisin de viol. Amina a décidé de mettre fin à son mariage avec un homme brutal en le traînant devant le tribunal. Les réalisatrices ont suivi la conseillère d'État et la Présidente de la Cour dans leur travail quotidien : apporter leur aide à ces femmes déterminées à mettre un terme à des existences par trop malmenées.
www.sistersinlaw.com

-Révolutions : mode d'emploi.

(Tania Rakhmanova, France, 2006, 52 mn)
Comment se fabriquent ces « révolutions orange » qui mettent à bas l’un après l’autre les dictateurs de l’ancien bloc soviétique ?
Avec les faiseurs de révolution serbes, georgiens, ukrainiens, avec leurs conseils et leurs sponsors ... et avec ceux qui préparent la suite, le film raconte - sans angélisme et sans simplifications - la façon dont la démocratie s'est propagée pacifiquement à l'Est de l'Europe.

-Radio Okapi, radio de la vie
(Pierre Guyot, France, 2006, 52mn)

Radio Okapi est une radio mise en place par l'ONU et la Fondation Hirondelle qui depuis 2002 a accompagné la République Démocratique du Congo (RDC) dans un difficile et encore fragile processus de réunification, après plusieurs années de lourds conflits.
Sa vocation : fournir une information fiable, rigoureuse et professionnelle à ses auditeurs dans tout le pays.
Radio Okapi est désormais la première radio nationale en RDC.
Outre le studio principal à Kinshasa, elle dispose de huit stations régionales et d’une vingtaine d’émetteurs. Dans ces stations, une petite centaine de journalistes, animateurs et techniciens se relaient 7 jours sur 7 pour offrir au pays une information de qualité en français, lingala, swahili, tshiluba et kikongo.
La motivation des journalistes de Radio Okapi à participer à la reconstruction de leur pays, l'importance et l'efficacité des moyens mis en oeuvre sur le terrain, le succès de leurs programmes et le plébiscite des auditeurs en leur faveur sont autant de preuves qu'il existe, contrairement à bien des idées reçues, des « choses qui fonctionnent » en Afrique.
Ce film illustre le rôle bénéfique joué par les médias professionnels dans la reconstruction démocratique d'un pays.
Suivi d'une rencontre-débat avec le réalisateur.

-Thomas Sankara, l'homme intègre
(Documentaire de Robin Shuffield, France, 2006, 52mn)
Thomas Sankara, président du Burkina Faso de 1983 à 1987, arrive au pouvoir à l'âge de 34 ans. Tenue militaire, colt au ceinturon et livre de Marx en main, "Tom Sank" ou "Camarade Sankara" décide de donner un sérieux coup de balai dans son pays.
Symbole : la Haute-Volta devient le Burkina Faso, "le pays des hommes intègres".
Grâce à son charisme, son franc-parler teinté d’humour et sa fougue, le capitaine Sankara va tenter de réunir la population autour de son projet politique : développement de la production locale, lutte contre la corruption, opposition aux chefs coutumiers qui font main basse sur les terres, diminution du train de vie de l'Etat, autonomie par rapport aux diktats des grandes institutions internationales, liberté d'action sur le plan diplomatique par rapport à la tutelle élyséenne, etc. Mais voilà, pareille attitude lui vaut aussi un grand nombre d'ennemis et progressivement, l'homme se retrouve de plus en plus isolé, pour finir assassiné par son entourage.
Au travers des images d’archives, des témoignages de proches, de collaborateurs et d’hommes politiques de l’époque, ce film trace le portrait d’un homme surnommé le « Che Africain» et dont l'aura reste vive encore sur tout le continent, 20 ans après sa disparition.
Suivi d'une rencontre-débat avec le réalisateur.

Suffering and Smiling, A Bluemark Production, directed by Dan Ollman
Since Nigeria's independence in 1960, its problems have only gotten worse. Fela Anikulapo Kuti was a singer and political activist who used straightforward political songs to expose wrongdoing in the country. When the British left Nigeria, the least capable group of people came to power. The last thing they wanted was to thwart economic ties with other countries. As a result, multinationals poured into the country, especially in 1956, when the largest oil well in Africa was discovered in Nigeria. Agriculture, which had provided a vulnerable but sustainable economic balance, was destroyed by the oil fields. The multinationals and corrupt leaders of the country did not give the people anything in return. The economy collapsed completely. Nowadays, the only thing that is produced in Nigeria is beer, and the rest is imported at great cost. Suffering and Smiling is a compelling documentary that portrays Fela Anikulapo Kuti as a champion of the rights of the common people and depicts Femi, his son and successor, as an equally militant political activist. Accounts by relatives characterise the men and their music. Occasional archive footage illustrates Nigeria's history and the music mercilessly spells out the irreversible situation.


Marchands de Miracles, 52 mn du réalisateur Gilles Remiche
Que peut-on attendre de la vie dans un pays fantôme, ravagé par la guerre, la maladie, la
corruption et l’égoïsme des puissants ?
Un miracle !
Ce pays, c’est la République Démocratique du Congo et les miracles y sont proposés
quotidiennement dans les églises de guérison, appelées aussi églises du réveil. De
nouvelles églises, fruits d’un croisement hybride de pentecôtisme « born again » à
l’américaine et de croyances traditionnelles africaines. A leur tête, les « pasteurs »,
« prophètes » ou « apôtres » messianiques distillent des promesses de guérison de
maladies incurables, d’obtention de visa pour l’Eldorado européen, ou encore de
prospérité immédiate. Pour ce faire, certains ont même mis sur pied leur propre chaîne de
télévision, au succès sans cesse croissant. Ainsi, les églises du réveil séduisent
aujourd’hui la majorité des Congolais.
Marchands de Miracles est un périple au cœur de Kinshasa, à la découverte de cet
univers ahurissant où la violence des cultes reflète celle de la misère ; où le discours
tragi-comique des télé-évangélistes – entre cynisme obscène, mégalomanie et surréalisme

– répond à la naïveté désespérée des fidèles. Avec, en toile de fond, Kinshasa comme une

Cour des Miracles contemporaine.

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